Vivre au bord du fleuve : les rives du Main, une destination de loisirs idéale
Depuis plus de mille ans, les habitants d'Offenbach vivent de et avec le Main. Autrefois artère principale et lieu de transbordement de marchandises comme le bois et les produits pétroliers, l'homme s'est réapproprié le Main comme espace de vie. Là où de nouveaux espaces d'habitation et économiques attrayants ont été créés au bord de l'eau, les rives du fleuve se sont transformées ces dernières années en un paysage de détente de proximité unique dans la région.
Centre de transbordement de marchandises et colonne vertébrale économique
Au 18e siècle, les vagues du Main battaient encore jusqu'au château d'Isenburg. La Herrnstraße se terminait par les jardins seigneuriaux du Maing, qui descendaient jusqu'à la rive. Le jeune Goethe, fraîchement amoureux de Lili Schönemann, décrivait avec fascination le fleuve comme un monde vivant de radeaux, de barques et de bateaux qui s'écoulait doucement. Qu'ils soient pêcheurs, teinturiers ou tanneurs, chaufourniers ou briquetiers, ils ont tous vécu du Main pendant des siècles. Son eau leur servait à la production et au transport. Le fleuve était l'artère vitale de la ville et sa colonne vertébrale économique. On se baignait encore sur ses rives ou l'on s'arrêtait dans un bistrot de jardin. Pendant de longues années, le "Mainquai" a été un important lieu de transbordement de marchandises. Et jusque tard dans le 20e siècle, de grandes tanneries et des usines chimiques satisfaisaient leurs besoins en eau à partir du fleuve. Le Main était à la fois une voie navigable et une frontière nationale, son eau était un moyen de vie et de production, mais aussi une inondation destructrice qui atteignait le centre-ville. La construction de digues à la fin du 19e siècle a permis pour la première fois de se protéger. Le nouveau pont Carl Ulrich reliait Offenbach, en Hesse, à Fechenheim, en Prusse. Et la canalisation achevée au début du 20e siècle a fait du Main une voie navigable moderne. Le port d'Offenbach a été ouvert à la même époque.
Transformation en zone de loisirs urbaine
Mais l'idylle des rives verdoyantes avait disparu. Le château d'Isenburg et le temple des bains de Metzler ("Lili-Tempel") étaient désormais éloignés des falaises de la rive. Derrière la haute digue et la nouvelle route du Main, le fleuve disparut de la perception publique. Ce n'est qu'à la fin du 20e siècle que la ville s'est à nouveau penchée sur son Main, a reconnu le fort potentiel de développement des rives du fleuve et son importance pour la qualité de vie urbaine. À cette époque, de nombreuses entreprises industrielles ont déjà fermé et le port, dont les réservoirs de stockage ont marqué la rive ouest du Main pendant des décennies, est lui aussi à l'abandon. C'est à ce moment de crise économique structurelle et de bouleversement social que la ville d'Offenbach et son groupe d'entreprises Stadtwerke commencent à réintégrer le fleuve dans l'espace urbain et donc dans la conscience publique. L'impulsion la plus importante est donnée par le développement du port industriel, autrefois inaccessible, en un nouveau quartier urbain. Directement au bord de l'eau, le port d'Offenbach réunit l'habitat et le travail, la culture, l'éducation et les loisirs de proximité.
Les rives du Main et le bord du bassin sont accessibles au public. Les premiers espaces libres attrayants, tels que les escaliers du port, invitent à la détente et à la gastronomie. D'autres suivront bientôt. Le nouveau quartier portuaire donne également un nouvel élan au quartier voisin du Nordend. Avec le nouveau bâtiment prévu pour l'école supérieure de design, un nouveau centre pour les artistes et les designers se développe à la jonction entre le port et le quartier des fondateurs.
Le port marque ainsi un tournant dans le développement de la ville vers un centre de services et une ville créative. En perspective, cela vaut également pour l'ensemble des rives du Main. L'utilisation industrielle appartient au passé. Désormais, il s'agit de vivre, de travailler et de se détendre au bord du fleuve. Les loisirs de proximité et la qualité de séjour deviennent des facteurs importants de la croissance rapide du site résidentiel et commercial d'Offenbach.
Un des plus beaux paysages fluviaux de la région
Entre-temps, le paysage fluvial déjà réaménagé en de nombreux tronçons entre la limite de la ville de Francfort à Kaiserlei et le coude du Main de Bürgel-Rumpenheim compte parmi les plus beaux de la région. Le Main est devenu la carte de visite de la nouvelle Offenbach.
Cette colonne vertébrale verte de la ville se montre sous son plus beau jour à l'est du nouveau pont Carl Ulrich. À la hauteur du centre-ville, les abords du Main laissent place à la culture, aux jeux et au sport. C'est ici, dans le parc de la rive du Main, là où passait autrefois le chemin de fer du port, qu'Offenbach se montre sous son plus beau jour : proche de la nature et pourtant urbaine, vivante, multiculturelle et pourtant un peu repliée sur elle-même. Une destination désormais également touristique, facilement accessible par la piste cyclable du Main bien aménagée. Un peu en amont, dans le coude du Main près de Bürgel et Rumpenheim, les rives du fleuve s'élargissent pour former un paysage alluvial à peine soupçonnable dans une agglomération densément peuplée. Au milieu de cette zone de détente s'ouvre le Schultheisweiher avec sa faune et sa flore riches en espèces. Ce lac de baignade très apprécié est autant un refuge pour les hommes que pour les animaux.
"Offenbach Main Zuhause",
28.07.2016